L’équipe gagnante

L’apprenant(e)

Vous venez de manière spontanée ou recommandé(e) par quelqu’un.

Que vous parliez le français ou une autre langue, vous êtes volontaire pour (ré)apprendre les savoirs de base.

Vous êtes prêt(e) à vous accorder du temps et à vous organiser pour progresser régulièrement.

Croyez en vous et en vos capacités !

Faites confiance à votre bénévole et à votre réfé-rent(e) pédagogique qui vous accompagnent !

 Aucun parcours n’est linéaire, mais tous les parcours ont leurs réussites.

Le ou la référent(e) pédagogique

C’est une personne salariée de l’association, expérimentée dans la lutte contre l’illettrisme.

Elle est l’intermédiaire entre vous et le ou la bénévole qui vous forme.

Elle est à votre écoute en permanence.

Elle est force de proposition et de conseil pour vous faciliter la formation et saura vous accompagner à l’issue de votre parcours.

Elle est tenue à la discrétion et respectera la confi- dentialité de ce que vous lui dites.

C’est elle que vous prévenez en cas d’empêchement.

On peut aussi lui confier les difficultés rencontrées pendant la formation, librement : elle mobilisera des partenaires de son réseau ou réadaptera votre parcours.

Le ou la bénévole

C’est une personne engagée à Mots & Merveilles pour aider et former un ou plusieurs apprenants, individuellement ou en petits groupes. Elle peut aussi animer un atelier collectif.

Elle est souvent retraitée, mais elle peut aussi être salariée ou demandeuse d’emploi.

Elle consacre une partie de son temps personnel à assurer des missions à l’association gratuitement et se déplace pour vous. C’est pourquoi il est essentiel de la prévenir en cas d’absence.

Le face-à-face avec le ou la bénévole permet d’apprendre aisément, à son rythme, en ayant le droit de se tromper et de recommencer, sans être jugé : l’apprenant(e) a le temps et le droit à l’erreur.

Tous deux sont là pour vous aider à progresser et à mesurer vos progrès. Ils seront là aussi pour vous soutenir dans les moments de découragement, souligner vos progrès et vous encourager.

Témoignage : une vie qui reprend

Être sans domicile fixe, une situation stigmatisante et fragilisante. Être un « sans les mots », même combat hélas… L’illettrisme exclut, bien au delà des papiers que l’on ne sait pas remplir, des devoirs des petits que l’on ne sait pas corriger. C’est une vie à côté de la vie, et il en faut du courage pour reprendre le chemin de l’apprentissage. Cette dame coquette, maman et mamie comblée, en a eu un jour en franchissant la porte de l’association. Qui pourrait croire qu’elle peine tous les soirs à la maison sur des devoirs de français et de maths ?

Évoquer son illettrisme, – encore que ce sont plutôt des lacunes –, est encore un profond tabou même si Marie-Andrée, sa bonne étoile à Mots et merveilles, lui a permis de retrouver une certaine confiance en elle. Au fil des mois, une relation d’amitié, au-delà l’apprentissage, s’est construite entre l’apprenante, qui préfère encore garder l’anonymat, et la bénévole, une infirmière retraitée bienveillante, du même âge, avec les mêmes préoccupations.

    J’ai perdu mes repères et eu le sentiment d’être abandonnée

L’une s’est confiée à l’autre, lui racontant, fillette, la perte de sa maman malade, l’arrivée dans un pensionnat « où j’ai perdu mes repères et eu le sentiment d’être abandonnée », puis l’école ménagère à 16 ans sans vraiment savoir lire ni compter. 

Ensuite, toute une vie d’épouse et de mère à esquiver les situations embarrassantes. Depuis, aidée par Marie-Andrée avec un enseignement sur mesure, elle progresse. « Elle veut avancer vite », sourit Marie-Andrée. Les fractions lui donnent du fil à retordre, mais elle s’accroche, s’achète des livres de français et de maths, un dictionnaire. Elle participe désormais au café des lecteurs à Avesnes, est une usagère assidue de la médiathèque d’Aulnoye. Pas mal pour celle pour qui « le tableau, c’était horrible ». Un traumatisme d’enfance aujourd’hui effacé.